NOUS ÉCRIRE
contact@bonusconsulting.frNOUS APPELER
01.43.21.79.49Le mot trouve donc son origine dans le latin servus, « esclave » ; servitium, « esclavage » ; servio, « être esclave ». Servir n’est donc pas loin de « servile », « servilité », dont le philosophe Alain disait qu’elle était une « flatterie en action ». Quand le service n’est pas « duty », c’est-à-dire devoir, avec tout ce que cela induit de non-plaisir, comme disent les anglo-saxons pour désigner le travail – le labeur – que l’on accomplit dans la journée. Autant de représentations négatives, plus ou moins inconscientes, qui contribuent à la difficulté de – voire à la résistance à – servir. De peur d’être « servile », le salarié du service en devient « hostile ».
Et pourtant, selon le « vocabulaire économique et financier » de Bernard et Colli , les services correspondent à une objective nécessité économique qui consiste à « satisfaire les besoins individuels et collectifs autrement que par le transfert de la propriété d’un bien matériel ». Publics ou privés, ils répondent donc à un besoin fondamental des citoyens : communiquer, être informé, déposer son argent, être assuré, éduquer ses enfants, voyager, être hébergé. En cela, ils n’ont rien de « serviles » mais participent à qualité de la vie sociale et citoyenne. »
Extrait de Service Incompris par Jean-Paul GUEDJ (Ed. D’Organisation – 2006)